Ça fait bien trop longtemps que je cherche effrayée d’éviter le moment de façonner toute vérité. N’importe quelle excuse est soutenue avec l’intention bien marquée d’éviter de remarquer que les mots qui de moi firent partie se sont lavés avec le temps. Car il fut un temps solennel dans lequel je fis partie de ceux qui pouvaient écrire en français sans dire trop de conneries.

Quel dommage d’avoir perdu la facilité du langage, néanmoins dès aujourd’hui je m’y remets puisque peu importe qui lise ou qui ne lise point, le fait d’écrire arrêtera cette fuite sans cesse à une allure épuisante qui épouvante.

Puisque rien ne se perd ni se détruit mais tout se transforme, à moi de commencer avec quelques petites compositions bien timides au début afin de retrouver les fils des mots perdus.

À moi de retrousser mes manches et redémarrer ce losange qui donne des ailes aux anges.

«Encore eut-il fallu que je le susse»: Je me mare et démarre