La solitude, la peur à l’origine, le besoin immédiat

Si toi tu avais besoin de parler l’autre jour, aujourd’hui c’est mon tour et donc puisque je me sens redevable de ta confiance, je partage avec toi mon état d’âme ponctuel. 
C’est un peu vague et ça n’a pas trop de sens je te demande donc pardon avant de commencer à balancer sans ordre tout ce qui me vient à l’esprit.

Je crois sincèrement que ce n’est pas quelque chose de grave mais en tout cas c’est la première fois que je me sens comme ça en presque deux ans. Comment «comme ça»?- tu vas me dire 

Je dirais triste ou plutôt nostalgique. Nostalgie de quoi? Nostalgie, bien entendu, du passé mais de quoi en particulier je ne saurais dire. Est-ce le temps qui passe qui nous fait nous rendre compte que les choses changent? En partie oui. Je ne connais pas l’élément qui a déclenché cette avalanche de petite douleur mais je sais qu’ aujourd’hui je me suis levée différente, plus profonde et j’ai voulu arrêter mon regard sur les sillons intérieurs auxquels je ne prête normalement pas trop d’attention pour éviter les drames inutiles.

Nostalgie du temps qui passe. Je vois le monde changer constamment et je me sens loin, de plus en plus loin. Je n’ai pas envie d’y participer et néanmoins cette séparation volontaire me cause de temps à autres des chutes comme celle-ci. Je ne reconnais plus rien, les enjeux, même s’ils restent pareils, ont complètement changé de forme, les paradigmes sociaux ont perdu leur ancienne direction.
Je me sens seule, ce n’est pas toujours le cas, d’ailleurs depuis que j’ai décidé de vivre isolée je ne me suis plus jamais sentie seule. Cependant aujourd’hui c’est le cas. Et ma partie rationnelle sait parfaitement que, de toute façon, la vie est en soi un chemin solitaire et que la seule véritable compagnie est celle qu’on se fait soi-même. La partie émotionnelle a décidé aujourd’hui de se sentir seule. 

Et alors je cherche l’origine de ce sentiment de solitude. Est-ce de la peur? La peur de ne plus trouver de référents temporaires? La peur du changement? La peur de la mort et non pas la mienne mais celle de mes parents qui s’approche de plus en plus? Certainement c’est de la peur, je suis convaincue que c’est de la peur. La peur de la peur peut-être? Est-ce cette peur qui me précipite tous les jours vers l’action. Faire constamment des choses pour éviter de réfléchir à ceci.

Maintenant que j’y pense, j’ai eu pendant la nuit une petite attaque de panique. Je me suis réveillée, comme d’habitude, vers 4 heures et en essayant de me rendormir j’ai ouvert grand les yeux en sentant que le sommeil emportait ma conscience. Wow, j’avais oublié cette sensation angoissante de sentir le début de la mort. Oui, je pense que c’est de la peur ce qui m’arrive. Ce n’est en aucun cas rien de grave mais elle me rend aussi beaucoup plus sensible, faible et sentimentalement manipulable. Pour me réfugier de cette peur, n’importe qui, même une personne qui a clairement profité de ma bienveillance, ferait l’affaire pour m’accompagner en ce moment de stupidité émotionnelle. Ceci a été le cas dans le passé.

Je choisissait les personnes en fonction de mes intérêts, de mes peurs, de mes besoins, jamais en fonction de leurs attributs et voilà une des plus grosses erreures commises. Écrire en criant «à l’aide» des fois règle momentanément les problème, tout tomberait, à nouveau, dans l’éternelle répetion des même patrons de conduite. Mais, je pense que l’ultime raison de notre passage sur terre, en tout cas du mien, est le développement d’une conscience plus consciente, la transcendance de soi, de son ego et l’apprentissage empirique de ce qui va nous conduire vers le sentiment d’amour universel (aussi celui dont Krishnamurti parle et qui est d’ailleurs présent dans tous les livres religieux indépendament de leur culte). Je sens que c’est la raison d’être qui donne du sens à ma vie, le reste j’en ai rien à foutre. La seule vérité est de revenir a former partie du tout universel et c’est pour ça que les relations, en général qu’elles soit d’amitié ou de couple, sont trop étroites pour contenir toute cette amplitude.

À force d’observation, comme le suggere Krishnamurti, je peux être à certains moments très consciente de mes faiblesses et je peux «attaper» le moment de mollesse et accepter cette partie de moi. Je ne suis pas toujours dure comme une pierre, des fois aussi je me sens abattue, la volonté defailli, le besoin s’impose, la tristesse émerge. Ce n’est pas grâve, simplement prendre conscience de cet effondrement ponctuel nous aidera à être plus intègres, plus réels et nous aidera a chérir la lâcheté très humaine qui habite à l’intérieur et qui fait partie de nous. L’acceptation est le secret de cet amour universel. Je ne sais pas encore comment conjuguer l’acceptation inconditionnelle avec la matière. Mais bon, je sais qu’un de mes défauts de base est la conception idéale de ce qu’est la vie, après la vie se passe en 3D, ici et maintenant. Les discours sur l’universalité de l’amour font certes rêver et après on se fait enculer par le premier qui passe et qui est «d’accord» avec cet amour universel, toujours en sa faveur. 

Je pourrais ne pas publier cet écrit, il a servi à me rendre compte, simplement, mais peut-être qu’à un moment toi aussi tu te sentiras comme ça alors peut-être qu’à ce moment précis ces mots te serviront à toi.

La seule raison pour publier ma merde est qu’elle puisse te servir d’une façon ou d’une autre à ton développement spirituel, rien d’autre. 

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